4 Saisons « pleines » de 72 jours, dont l’acmé correspond à chacune de nos dates de solstices et d’équinoxes.
4 intersaisons de 18 jours pendant lesquelles l’élément Terre permet une transition entre chaque Elément. Les 9 premiers jours signent le retrait énergétique de la Saison précédente, tandis que les 9 derniers jours préparent la Saison à venir.
Le calendrier énergétique chinois
Elément TERRE – Méridiens Rate/Estomac : 18 Janvier – 03 Février
Elément BOIS – Méridiens Foie/Vésicule Biliaire : 04 Février > 18 Avril
Elément TERRE – Méridiens Rate/Estomac : 19 Avril > 05 Mai
Elément FEU – Méridiens Cœur/I. G. et MC/ TR : 06 Mai > 21 Juillet
Elément TERRE – Méridiens Rate/Estomac : 22 Juillet > 07 Août
Elément METAL – Méridiens Poumon/Gros Intestin : 08 Août > 21 Octobre
Elément TERRE– Méridiens Rate/Estomac : 22 Octobre > 07 Novembre
Elément EAU– Méridiens Rein/Vessie : 08 Novembre > 17 Janvier
Prendre soin de soi selon l’Energétique chinoise, c’est vivre au rythme de 5 Saisons, elles-mêmes basées sur le cycle des 5 Eléments.
Il est bon de suivre ce calendrier énergétique pour bénéficier au mieux des bienfaits de chaque Saison.
Le Do In, le Shiatsu, le Feng Shui, la sylvothérapie et les fleurs de Bach peuvent vous initier à cet art de vivre.
« Je ne connais qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval, c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercices qu’on veut. On observe tout le pays; on se détourne à droite, à gauche; on examine tout ce qui nous flatte; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie; un bois touffu, je vais sous son ombre; une grotte, je la visite; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. A l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux, ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes; je passe partout où un homme peut passer; je vois tout ce qu’un homme peut voir; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux…
Combien de plaisirs différents, on rassemble par cette agréable manière de voyager! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaie. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants, et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le coeur rit quand on approche du gîte. Combien un repas grossier paraît savoureux! Avec quel plaisir on se repose à table! Quel sommeil on fait dans un mauvais lit! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied. »
Emile ou De l’éducation (1762), V., Jean-Jacques Rousseau
À peine elle achevait cette prière, que ses membres s’engourdissent.
Une écorce légère enveloppe son sein délicat. Ses cheveux verdissent en feuillage, ses bras s’allongent en rameaux. Ses pieds, naguère si rapides, prennent racine et s’attachent à la terre. La cime d’un arbre couronne sa tête. Il ne reste plus d’elle-même que l’éclat de sa beauté passée. Apollon l’aime encore, et, pressant de sa main le nouvel arbre, il sent, sous l’écorce naissante, palpiter le cœur de Daphné.
Il embrasse, au lieu de ses membres, de jeunes rameaux, et couvre l’arbre de baisers que l’arbre semble repousser encore : «Ah ! dit-il, puisque tu ne peux devenir l’épouse d’Apollon, sois son arbre du moins. Que désormais ton feuillage couronne mes cheveux, ma lyre et mon carquois. Tu seras l’ornement des guerriers du Latium, lorsqu’au milieu des chants de victoire et d’allégresse, le Capitole verra s’avancer leur cortège triomphal. Et de même que ma longue chevelure, symbole de jeunesse, sera toujours respectée des ciseaux et des ans, je veux aussi parer ton feuillage d’un printemps éternel».
Il dit, et le laurier, inclinant ses jeunes rameaux, agita doucement sa cime. C’était le signe de tête de Daphné, qui acceptait les faveurs d’Apollon.
D’après Apollon et Daphné, in Les Métamorphoses, Ovide.
Ou telle qu’on l’a transmise ou modifiée pendant des générations.
Qu’importe.
Ce qui compte, c’est ce qu’il en reste aujourd’hui, et la façon dont ces arbres ou leur souvenir nous relient à l’âme de cette région, à cette parcelle de terre que nous traversons.
Et comment ils nous relient à nous.
Aujourd’hui, je voulais partager avec vous l’une des histoires qui entourent une chapelle de la commune de Préseau, dans le Valenciennois.
Un beau dimanche, entre balade et découvertes, le hasard a voulu que je m’arrête au bord de la vieille route du Quesnoy, juste à côté de la chapelle Notre Dame Du Bon Voyage.
Apparemment, je n’étais peut-être pas la première à profiter de la vue, et du lieu …
Si l’on en croit son historiographe, Louis XIV se serait probablement arrêté au même endroit, sous un chêne séculaire. C’était en mars 1677, lors de l’occupation espagnole. Il y aurait admiré les villes qu’il venait de reconquérir : Bouchain, Cambrai, Valenciennes, Le Quesnoy, Saint-Amand-de-Condé, Tournai.
Le site culmine a presque 100 mètres et semble correspondre à cette description. On peut toutefois supposer que le roi soleil était doté d’une vue exceptionnelle …
La chapelle d’origine remonte au XVIIème siècle. Elle n’est plus, ni le chêne qui l’abritait. La chapelle qui figure sur cette photo fut construite en 1822 et c’est un honorable tilleul qui a pris depuis bien longtemps la place du vieux chêne.
Qu’importe …
Ce qui m’a parlé, au delà de la réalité historique, c’est cette idée de pause,
S’arrêter, pour mesurer ce qui a été fait, dans sa globalité.
Prenons-nous encore le temps de le faire ?
Quelle que soit la réalité, quel que soit l’arbre sous lequel on se tient,
Il est à noter que c’est sous un pommier que le Renard apparut la première fois au Petit Prince … Pourquoi un pommier ? Voilà une question qui pourrait nous mener loin, ou tout simplement au pied de cet arbre, pour le plaisir de relire ce passage ou de rencontrer le Renard … . Et, qui sait …
C’est alors qu’apparut le renard.
– Bonjour, dit le renard.
– Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
– Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
– Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
– Je suis un renard, dit le renard.
– Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
– Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
– Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta : Qu’est-ce que signifie » apprivoiser » ?
– Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu?- Je cherche des amis. dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie » apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie » créer des liens » …
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi, qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
– Que faut-il faire ? dit le petit prince
– Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.
D’après Le Petit Prince, Antoine de saint Exupéry.
Paréidolie visuelle : c’est ainsi que l’on nomme cette illusion d’optique consistant à reconnaître un visage – ou tout autre forme connue – au milieu d’un paysage rocheux, d’une forêt, dans un assemblage de nuages …
Bien souvent, en observant le tronc de certains arbres, on peut y déceler un visage, un profil, un regard … Ceux-ci peuvent, selon les observateurs, sembler bienveillants ou énigmatiques. Dans tous les cas, cette forme d’anthropomorphisme ne laisse pas insensibles.
Par extension, la forme même de leur tronc, leur allure générale : sont-ils courbés, entortillés, ou au contraire fièrement dressés … vont nous parler.
Certains y verront d’emblée une cause géobiologique : l’arbre a poussé en aplomb d’une d’une faille ou d’un point étoile …
D’autres parleront d’une adaptation, soit à l’inclinaison du sol, soit aux aléas venteux, soit à l’environnement …
Ce sont là des sujets passionnants, qui peuvent aussi nous apprendre beaucoup sur nous-même et notre adaptation aux influences extérieures, mais au-delà de ces explications, la sylvothérapie va avant tout s’adresser à la sensibilité de tout à chacun.
Une question intéressante sera : en quoi cette forme, ce regard – ou tout autre chose – me parlent ?
Et cette explication-là, ce sera à nous d’aller la chercher au fond de nous, dans une forêt parfois si proche, si évidente, si limpide que nous ne la voyons pas.
Ce sont les arbres et leur observation qui nous permettent de la « rencontrer », de la sentir, sans jugement, sans analyse surfaite : juste l’accueillir, dans l’émotion d’une rencontre avec soi-même.
C’est sans doute cela, le but ultime de la sylvothérapie.
En sylvothérapie, faut il résolument attendre d’être en forêt pour remontrer l’arbre et profiter des bienfaits de la nature ?
Comment puis-je débuter en sylvothérapie si je n’en ai pas forcément le temps, tout au moins régulièrement , ou si je ne souhaite pas vivre de suite l’expérience de la forêt ?
Comment m’habituer peu à peu à l’expérience l’arbre ?
Comment l’initier ?
Sommes-nous tous prêts à déclencher cette rencontre sans un minimum de préparation ?
Si une étape transitoire est de mise, en quoi consiste – telle ?
Autant de questions qui peuvent nous traverser dès que nous songeons sérieusement à nous initier à la sylvothérapie, et auxquelles cet article va répondre partiellement par une première proposition.
L’arbre ne viendra pas à vous. Il peut vous attendre là où vous ne le cherchiez pas,
Il peut vous avoir déjà choisi,
Mais c’est à vous de vous déplacer vers lui, et/ou de changer votre regard.
Ma première vraie rencontre avec un arbre date d’il y a longtemps. Ce n’était ni en forêt, ni même dans un parc. Tout simplement, près d’une berge où je m’étais arrêtée. J’ai juste tourné la tête à ce moment -là, peut-être un peu plus longtemps, peut-être sous une autre lumière. Et j’ai été submergée d’un flot d’émotions que je n’ai pas compris. J’étais juste en train de regarder un arbre qui semblait lire en moi à coeur ouvert. Elément déclencheur, c’est cette expérience – rencontre qui a initié mon parcours en sylvothérapie.
Toute rencontre avec un arbre débute donc par un pas, puis un autre, et encore un autre.
Toute rencontre avec un arbre nécessite le fait de s’arrêter, de se poser.
Toute rencontre avec un arbre début par la nécessité de ralentir son rythme.
Qu’est- ce déjà que marcher en toute conscience ? C’est prendre la notion de son corps et de son déploiement dans l’espace, des temps d’équilibre et de rupture, des muscles en mouvements, des éventuelles tensions qui peuvent nous gêner ou se révéler, du regard qui embrasse l’horizon, du temps qui semble ralentir …
Marcher, en toute conscience, c’est ressentir l’étirement du temps et de l’espace.
Ouvrir ses sens.
On peut alors commencer à voir vraiment toutes les couleurs, toutes les formes, tous les sons et les senteurs qui s’offrent à nous.
Et les voir autrement. Avec plus d’intensité, plus d’émerveillement, sentir que cela nous parle ce rouge du coquelicot sur une bordure champêtre, sentir la délicatesse de ses pétales, le balancement duveteux de sa tige, l’éclatant rayonnement de son énergie.
C’est comme si, en ralentissant, nous nous étions ouverts à une autre dimension.
C’est comme si, dans cet espace-temps-là, on pouvait suivre le vol d’un papillon dans même le déranger, se pencher, s’approcher, presque le toucher …
Ces géants ont une vie dont on ignore tout ou presque.
Une vie dans les cimes ou sous nos pieds, faites de relations intimes, de solidarité et même d’intelligence. »
En apprenant à regarder l’arbre, on peut en apprendre sur soi et sur l’homme, car les arbres forment une petite société, avec ses groupes, ses familles, ses enfants. Une société dans laquelle les arbres « mères » nourrissent leurs propres rejetons, grâce à leurs racines.
On s’est également rendu compte que les arbres communiquaient entre eux sur de longues distances, grâce à un vaste réseau qui leur permet d’échanger des informations. Ainsi, lorsqu’un animal commence à manger des feuilles, l’arbre attaqué envoie immédiatement un signal, grâce aux racines et à un réseau de champignons. Les arbres alentours comprennent le danger et fabriquent un anti corps amer qui rend leurs propres feuilles immangeables.
L’arbre est également un être en mouvement, même si ceux-ci ne peuvent être perçus par notre échelle de temps. Ainsi, on a pu mesurer la façon dont l’arbre s’adapte aux influences extérieures, comme le vent. L’arbre est donc doté d’une vraie perception, qui correspond chez nous au sens du toucher. Le mimosa pudica en est un exemple spectaculaire.
L’arbre perçoit, analyse, calcule et s’adapte.
L’arbre aurait-il également conscience de son propre corps ? Même sans lumière, ni perception de la gravité, l’arbre pousse verticalement.
De quoi changer notre regard sur l’arbre, qu’il soit des forêts ou des villes.
Et nous amener à prendre soin de l’arbre, le respecter, le comprendre.
D’après : Le secret des arbres, Envoyé spécial, octobre 2017.