« Ils se parlent, s’entraident, s’adaptent.
Ces géants ont une vie dont on ignore tout ou presque.
Une vie dans les cimes ou sous nos pieds, faites de relations intimes, de solidarité et même d’intelligence. »
En apprenant à regarder l’arbre, on peut en apprendre sur soi et sur l’homme, car les arbres forment une petite société, avec ses groupes, ses familles, ses enfants. Une société dans laquelle les arbres « mères » nourrissent leurs propres rejetons, grâce à leurs racines.
On s’est également rendu compte que les arbres communiquaient entre eux sur de longues distances, grâce à un vaste réseau qui leur permet d’échanger des informations. Ainsi, lorsqu’un animal commence à manger des feuilles, l’arbre attaqué envoie immédiatement un signal, grâce aux racines et à un réseau de champignons. Les arbres alentours comprennent le danger et fabriquent un anti corps amer qui rend leurs propres feuilles immangeables.
L’arbre est également un être en mouvement, même si ceux-ci ne peuvent être perçus par notre échelle de temps. Ainsi, on a pu mesurer la façon dont l’arbre s’adapte aux influences extérieures, comme le vent. L’arbre est donc doté d’une vraie perception, qui correspond chez nous au sens du toucher. Le mimosa pudica en est un exemple spectaculaire.
L’arbre perçoit, analyse, calcule et s’adapte.
L’arbre aurait-il également conscience de son propre corps ? Même sans lumière, ni perception de la gravité, l’arbre pousse verticalement.
De quoi changer notre regard sur l’arbre, qu’il soit des forêts ou des villes.
Et nous amener à prendre soin de l’arbre, le respecter, le comprendre.
D’après : Le secret des arbres, Envoyé spécial, octobre 2017.