Des arbres et des hommes …
Paréidolie visuelle : c’est ainsi que l’on nomme cette illusion d’optique consistant à reconnaître un visage – ou tout autre forme connue – au milieu d’un paysage rocheux, d’une forêt, dans un assemblage de nuages …
Bien souvent, en observant le tronc de certains arbres, on peut y déceler un visage, un profil, un regard … Ceux-ci peuvent, selon les observateurs, sembler bienveillants ou énigmatiques. Dans tous les cas, cette forme d’anthropomorphisme ne laisse pas insensibles.
Par extension, la forme même de leur tronc, leur allure générale : sont-ils courbés, entortillés, ou au contraire fièrement dressés … vont nous parler.
Certains y verront d’emblée une cause géobiologique : l’arbre a poussé en aplomb d’une d’une faille ou d’un point étoile …
D’autres parleront d’une adaptation, soit à l’inclinaison du sol, soit aux aléas venteux, soit à l’environnement …
Ce sont là des sujets passionnants, qui peuvent aussi nous apprendre beaucoup sur nous-même et notre adaptation aux influences extérieures, mais au-delà de ces explications, la sylvothérapie va avant tout s’adresser à la sensibilité de tout à chacun.
Une question intéressante sera : en quoi cette forme, ce regard – ou tout autre chose – me parlent ?
Et cette explication-là, ce sera à nous d’aller la chercher au fond de nous, dans une forêt parfois si proche, si évidente, si limpide que nous ne la voyons pas.
Ce sont les arbres et leur observation qui nous permettent de la « rencontrer », de la sentir, sans jugement, sans analyse surfaite : juste l’accueillir, dans l’émotion d’une rencontre avec soi-même.
C’est sans doute cela, le but ultime de la sylvothérapie.